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Un peu de moi...et caetera...
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Un peu de moi...et caetera...
12 février 2012

Coquetterie

Je n’ai jamais connu ma mère coquette. Pourtant, bien avant ma naissance, elle l’a été. C’était une fort jolie femme, elle est d’ailleurs aujourd’hui une très jolie vieille dame, et elle aimait à se mettre en valeur. Elle prenait soin de son abondante chevelure naturellement ondulée, de sa peau sans défaut. Elle avait un sourire à tomber et, seul maquillage qu’elle s’autorisât, elle le mettait en valeur par un rouge à lèvres discret. Elle a d’ailleurs conservé ce geste longtemps, c’est en la regardant faire que j’ai appris, et elle a continué à aimer se parfumer. De toute façon, aurait-elle voulu se "pomponner" davantage, avec mon père, c’était perdu d’avance tant il était… jaloux ? Borné ? Rétrograde ? Là n’est pas le sujet du jour.

 

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J’ai donc été à mauvaise école pour tout ce qui est coquetterie, séduction et autres simagrées… XD… Quand j’ai atteint l’âge où les sexes contraires s’attirent irrésistiblement, je n’avais à offrir qu’une nana à la peau récurée au savon noir et aux vêtements nickel. Mes parents n’avaient pas vraiment les moyens pour m’offrir les derniers trucs à la mode, mais ma mère n’aurait pas toléré que je ne sois pas impeccable. Je n’avais donc rien qui pût particulièrement charmer les garçons. Cela n’a pas empêché quelques amourettes sans importance, car si je n’étais pas un canon, je n’étais pas non plus repoussante. Mais on m’avait mis dans le crâne que les études devaient tout primer et je ne me préoccupais guère d’autre chose. Je suis ainsi arrivée en fac à l’âge de 17 ans…

 
Tu parles d’une aventure ! Je partageais un appartement avec ma sœur ainée et une de ses amies, une fille très libre, ce qui me changeait de mes fréquentations habituelles. Je me souviens entre autres qu’elle avait un ami avec lequel elle s’envoyait en l’air à n’importe quelle heure du jour et de la nuit et qu’elle jouissait en poussant de tels hurlements qu’on s’est souvent demandé, avec ma sœur, si elle n’en rajoutait pas un peu pour le fun. Il faut dire que son "ami" nous semblait bien minable et qu’il ne nous faisait vraiment pas envie ! XD… Mais cette "liberté" toute neuve qui me tombait dessus alors que j’étais si jeune m’a donné des idées à moi aussi. Cependant, je n’étais toujours pas portée sur les artifices et j’étais, plus que jamais, très nature. Ma tenue habituelle : jean, pull ou chemisette selon la saison et boots. Aucun maquillage, des cheveux mi longs qui ne voyaient le coiffeur qu’une fois par an, juste pour une coupe de quelques millimètres… De plus, j’avais choisi une option dans laquelle j’étais la seule nana pour une quinzaine de mecs. Je suivais entre autres des cours "d’atelier", où le port de la blouse et des chaussures de sécurité étaient obligatoires. Une incitation de plus à la féminité ! XD !
 
Mais je ne suis pas différente des autres et j’ai fini par tomber amoureuse d’un gars de ce cours. Il était plutôt beau gosse, il était doué pour tous ces trucs auxquels je ne comprenais rien parce qu’il venait d’une filière technique et donc il m’aidait quand j’en avais besoin, il avait son propre appartement, sa voiture… Non ! Je n’étais pas intéressée ! J’étais vraiment amoureuse de lui, et d’ailleurs je suis toujours mariée avec lui ! Non mais… C’est donc qu’il a bien voulu lever son regard vers moi, enfin le baisser plus exactement, malgré tout ce manque de féminité et de grâce. Il ne me demandait rien, n’exigeait rien… Sauf parfois que je porte une robe. Bah, quelquefois je lui faisais plaisir…
 
J’ai vieilli, j’ai appris. Peu de choses, mais je me maquille de temps à autre, je porte des vêtements plus féminins parfois, j’aime les bijoux et j’apprécie la belle lingerie. Mais il y a un truc que j’ai toujours détesté. Je n’ai jamais supporté le vernis à ongles. J’ai toujours trouvé que c’était du dernier vulgaire, surtout quand il est rouge vif. Dimanche dernier, il faisait très, très froid et j’ai eu envie de m’occuper de moi. Je me suis plongée dans un bain bouillant, je me suis épilée, j’ai massé ma peau de crème hydratante et…j’ai peint mes ongles en rouge vif !
 
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Commentaires
F
Je fais plutôt partie de la grande masse des perdants car je ne sais pas tricher...hélas ! Et je suis souvent sur le cul, justement. J'ai beaucoup de mal à transgresser les règles et il m'arrive même de m'en inventer de nouvelles. Mais globalement, ce que je m'autorise, c'est déjà pas mal !<br /> <br /> Bonne soirée, Didier.
D
Oui ... Je l'ai constaté, par moi-même comme chez autrui, souvent, les murs qui enferment nos âmes sont nés de nous.<br /> <br /> Quelle lutte épique que de s'autoriser à jouer avec les règles alors que nous acceptons, naturellement, de nous plier aux limites.<br /> <br /> La vie a quelques traits communs avec le poker. La chance est loin de faire tout.<br /> <br /> La mémoire, l'intelligence, traits hautement glorifiés, ne suffisent pas non plus.<br /> <br /> Il faut, pour gagner, faire preuve de "roublardise", jouer le charme ou la détresse, l'assurance ou l'agacement.<br /> <br /> Ça fait partie du jeu, et qui se refuse à user de ces "trucs", par soucis d’honnêteté ou par peur de ne pas "y arriver", perd.<br /> <br /> Dans le jeu de la vie, le charme a ses armes qui ne sont pas, toutes, naturelles. Les premières fois que l'on tente d'en user, comme quand on a commencé à marcher, on finit sur le cul. Mais, avec un peu d'entrainement et en apprenant de ce que l'on voit d'autrui, on parvient à jouer avec les règles.<br /> <br /> A condition de s'autoriser à penser les frontières de ces règles.<br /> <br /> A condition de s'autoriser à gagner ... <br /> <br /> Douce et belle journée à toi,<br /> <br /> Didier.
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